Lettonie : la minorité russophone restera apatride
source : RFI
La Commission électorale lettonne a refusé d’autoriser une collecte de signatures, alors que 100 000 auraient été nécessaires pour imposer un référendum concernant l’attribution automatique de la citoyenneté à tous les résidents du pays.
300 000 personnes vivant en Lettonie resteront ainsi apatrides : elles ont des passeports spéciaux qui leur permettent de voyager, notamment dans l’Union européenne, mais elles n’ont pas le droit de vote.
Il s’agit de russophones, ceux qui n’ont pas passé les tests obligatoires de connaissance de la langue lettone. Ils représentent la moitié de la minorité russophone vivant en Lettonie. Celle-ci atteint 600 000 personnes sur un total de 2 millions d’habitants.
L’année dernière, 75% des Lettons ont voté « non » à un référendum sur l’introduction de la langue russe comme seconde langue officielle du pays. Par ailleurs, malgré sa victoire aux législatives de 2011, le parti pro-russe Centre d’harmonie n’a pas réussi à accéder au pouvoir.
Plus de vingt ans après avoir retrouvé son indépendance, la Lettonie garde les traces d’un demi-siècle d’occupation soviétique et le statut de la minorité russophone est toujours une source de frictions entre Riga et Moscou.
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