- Vox Europe
VoxEurop est un site d’actualité et de débats sur les affaires européennes né de la volonté des journalistes qui réalisaient Presseurop de poursuivre l’expérience après l’arrêt de ce dernier, en décembre 2013.
"Editorialement et financièrement indépendant, VoxEurop est géré par une association à but non lucratif, l’Association Presseurop ... et vise à contribuer à la formation d’une opinion publique européenne informée à travers la publication de contenus de qualité, traduits en dix langues.
Pour cela, VoxEurop peut compter sur une équipe de journalistes et de traducteurs professionnels, ainsi que sur les dons des lecteurs et des parties intéressées à la circulation des idées en Europe et à l’émergence d’un espace public européen."
Association Presseurop, 19 rue de la Sablière, F-75014 Paris
contact chez voxeurop.eu.
Pourquoi en Europe s’est-on empressé
de stopper PressEurope
la veille des élections européennes ?
Le Parlement européen a voté l’augmentation du budget de l’UE pour 2014 en attribuant à la Commission des ressources supplémentaires aux projets médias, dont Presseurop fait partie. Et pourtant ce siteweb indépendant d’informations européennes traduites en dix langues a fermé la veille des élections européennes marquées par l’indifférence et l’ignorance.
Presseurop.eu premier portail multilingue d’information générale en Europe. Lancé le 25 mai 2009 à l’initiative de la Commission européenne, fut animé par quatre entreprises de presse ayant une longue expérience dans le traitement de l’actualité générale et politique au travers des articles de presse internationale : Courrier international (France), Internazionale (Italie), Forum-Polityka (Pologne), et Courrier internacional (Portugal). Il bénéficie d’une entière liberté éditoriale. Son but : suivre l’actualité des Européens au travers de leurs presses et créer un nouvel espace public.
Courrier International a annoncé lors du comité d’entreprise la suppression de 22 emplois sur 79. Cette décision est liée à la perte d’un contrat avec la Commission Européenne pour la gestion du site PressEurop.
Le site PressEurop présentait l’actualité vue par la presse européenne en dix langues. Il était animé par 11 journalistes. Ce plan risquait à l’époque d’entraîner le départ d’une trentaine de personnes travaillant à temps partiel.
Réunis en assemblée générale, les salariés de Courrier international ont dénoncé dans une "lettre aux actionnaires un plan "inacceptable,sans pertinence économique" et qui "ne s’accompagne d’aucun projet d’entreprise" signale le site LeMonde.fr (Courrier International est une filiale à 100% du groupe Le Monde)."Nous rappelons que Courrier international reste bénéficiaire, et qu’il a, depuis douze ans, contribué au redressement et à la bonne santé économique du groupe Le Monde.(...) L’ensemble des salariés de Courrier international est mobilisé pour s’opposer à ce projet qui met en péril l’avenir du journal."
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Source : Article de Presseurop du 2 décembre 2013
Le 20 décembre 2013, Presseurop s’arrêtait. Le contrat avec la Commission européenne, qui finance le site, s’arrête à ce moment là et la Direction générale de la Communication, qui dépend de la vice-présidente Viviane Reding, a fait savoir qu’elle ne comptait pas poursuivre le projet. Elle invoquait des raisons budgétaires.
Le Parlement européen a pourtant voté une augmentation du budget de l’UE pour 2014 afin d’attribuer à la Commission des ressources financières supplémentaires pour les projets médias, dont Presseurop faisait partie. La Commission semblait préférer les consacrer à d’autres initiatives. Privés de ce financement, Presseurop fut contraint de cesser son travail.
Depuis son lancement en 2009, à l’initiative de la Commission, Presseurop s’est imposé comme l’un des tous premiers sites d’information indépendants sur l’Union européenne. Chaque jour, ses lecteurs pouvaient lire le meilleur de la presse européenne et internationale, traduit en dix langues, partageaient et commentaient ses contenus. Une communauté s’est ainsi créée, véritable embryon de citoyenneté européenne, qui a fait vivre le débat d’opinion autour de l’Europe grâce à sa plateforme de discussion multilingue unique. Pour les titres de presse et les journalistes, les intellectuels et les spécialistes — plus de 1 700 à ce jour — dont les articles ont été publiés, Presseurop a représenté un moyen d’élargir leur audience au-delà de leurs frontières linguistiques.
Nous regrettons que la Commission européenne, à quelques mois des prochaines élections européennes, qui s’annoncent cruciales pour l’avenir de l’UE, souhaite clore cette expérience, même si elle est très appréciée à la fois des lecteurs, des spécialistes des affaires européennes et des journalistes. Elle avait pourtant été encouragée à la poursuivre par une évalution indépendante. Elle a préféré suivre une autre voie, quitte à priver les citoyens européens d’un précieux outil de participation à la vie démocratique de l’Union.
Cet espace commun n’est pas disparu, il continue sous VoxEurop
http://www.presseurop.eu/fr/content/editorial/4369771-sans-presseurop